Rosh Hashana
Voeux de Rosh Hashana
Par Yohan Benizri, Président du CCOJB
Ces derniers vœux que je vous adresse en qualité de président du Comité de Coordination des Organisations Juives de Belgique m’évoquent un enseignement qui ne m’a jamais quitté.
La fête de Rosh Hashana est généralement vécue comme un événement joyeux. Pourtant cette fête est qualifiée d’austère car elle ouvre les 10 jours de pénitence qui s’achèveront avec Yom Kippour. On peut légitimement s’interroger: pourquoi ne passe-t-on pas Rosh Hashana comme l’on passe Yom Kippour, en faisant le bilan de nos actions sur l’année écoulée? La réponse à cette question est assurément l’un des secrets de la pérennité de notre communauté et de sa résilience.
A Rosh Hashana, on se souhaite une bonne année à venir, et les rites et symboles qui sont associées à la fête sont tous tournés vers l’avenir: que les mauvais décrets soient annulés, que nos adversaires voient leurs plans contrariés, que nos bonnes actions se multiplient et que l’année nous soit douce et sucrée,...
Il ne s’agit pas, à Rosh Hashana, de faire le compte de ce qui s’est passé, en bien ou en mal, dans le passé. On ne commence pas l’année par un bilan, mais par des projets. Ce n’est pas le moment des décomptes, mais des promesses. Ce n’est pas le moment des regrets ou des peurs, il s’agit plutôt de créer. Alors, que dire de demain?
Demain, notre communauté pourrait être encore plus unie et plus forte pour faire face aux défis internes et externes auxquels elle sera assurément exposée. Nos instances communautaires pourraient être revigorées et modernisées dans un souci de transparence, de responsabilité et d’efficacité.
Demain, nos enfants pourraient bénéficier d’un enseignement et d’activités plus riches et plus variées pour déployer davantage leurs ailes tout en bénéficiant de racines solidement ancrées.
Demain, toutes nos institutions et organisations pourraient travailler main dans la main à la réalisation d’objectifs communs, qu’il s’agisse de social, de culture, de vie religieuse ou d’éducation.
Demain, notre communauté pourrait s’inspirer de ce qui se fait de meilleur, et ne jamais perdre l’ambition de faire mieux encore.
A trop se poser la question de ce à quoi devrait ressembler le monde aujourd'hui, et de ce qu'il n'a pas été hier, on en oublie parfois ce qu'il pourrait être demain. Ne l’oublions pas. Et travaillons ensemble à ce futur communautaire radieux.
Shana Tova,
Yohan Benizri
Président du Comité de Coordination des Organisations Juives de Belgique